L'apparition du véhicule autonome, couplée à l'augmentation croissante des assistances au conducteur, a pour conséquence logique le désengagement émotionnel de l'automobiliste vis-à-vis de la conduite et des autres conducteurs. Dans ce contexte, les constructeurs automobiles cherchent à ré enchanter l'utilisation de la voiture par la relation avec le monde qui l'entoure. Dans le cadre de cet article, nous nous appuyons sur une approche transversale de la littérature portant sur les émotions, le design émotionnel et la phénoménologie de la perception, pour étudier l'impact de la voiture lorsqu'elle médiatise la relation de son conducteur au monde, et le bénéfice émotionnel de cette interaction. Après avoir défini l'apport complémentaire de ces disciplines, nous proposons une méthodologie de conception permettant de dépasser les limites des modèles issus de la littérature.